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Manifeste

les 5•5 s’engagent dans la lutte anti-contrefaçon pour soutenir le design original. Un engagement à leur image, donnant naissance à une collection intitulée « Copies Originales » qui s’annonce déjà polémique tant ce sujet brûlant agite la profession.


L’engouement pour les pièces de design n’a jamais été aussi important. Cependant les meubles de grands designers sont aujourd’hui victimes de leur succès. Les contrefaçons de Eames, Saarinen, Prouvé, Le Corbusier… fleurissent sur le marché et ce phénomène, jusqu’alors anecdotique, ne cesse de se développer.
Les marques qui détiennent les droits de commercialisation s’organisent et entament des procédures à travers le monde pour enrayer le problème à la source mais les démarches sont longues et ne sont malheureusement pas toujours gagnantes. Quand les douanes réussissent à mettre la main sur des marchandises frauduleuses, la destruction du stock est systématiquement programmée pour éviter la mise sur le marché. En attendant les copies pullulent et les acheteurs n’arrivent plus à reconnaître le vrai du faux. De nombreux amateurs de design qui cherchent avant tout à faire une bonne affaire, se disent la plupart du temps victimes des revendeurs, tant les receleurs sont habiles à brouiller les pistes en associant l’image des designers à leur communication.

De plus les marques qui éditent les originaux sont souvent moins reconnues du grand public que les meubles qu’ils distribuent. Les consommateurs se retrouvent avec des meubles de mauvaise qualité qui ne respectent pas les normes de sécurité et encore moins les droits de propriété intellectuelle qui assurent la rémunération des designers et des ayants droits. La réalité c’est que les copies de ces icônes sont en train de devenir les nouveaux standards auprès du grand public alors que l’achat d’une contrefaçon est, en France, un délit lourdement sanctionné par la loi. Au-delà des actions juridiques menées par les marques, nous souhaitons en tant que designers participer et mener cette lutte anti-contrefaçon auprès du grand public.

Qu’en est-il du projet en lui-même ?

Le projet manifeste « Copies Originales » est avant tout une campagne de sensibilisation.
L’idée première réside dans le souhait d’identifier les copies présentes sur le marché pour les révéler aux yeux du grand public et éviter qu’elles ne diffusent une mauvaise image de la marque et des designers.
Nous avons imaginé un ruban adhésif sur lequel apparaît très clairement la législation relative à la contrefaçon. Ce ruban « Copie Originale design by 5•5» mis en vente  permet de stigmatiser une copie et d’en signaler le caractère frauduleux.
En adhérant à la démarche et en décidant d’enrubanner son meuble de cette trace rouge, le consommateur prend conscience de son acte et se rachète une conscience en décidant de sensibiliser son entourage. L’objet ainsi identifié devient le support d’un manifeste au lieu d’en faire la promotion.
Cette réponse est également une alternative à la destruction. Action efficace et fortement symbolique mais qui représente malheureusement un réel gaspillage quand on regarde le problème sous un angle purement écologique. L’utilisation du ruban adhésif permet de conserver la fonction de l’objet tout en faisant disparaître la médiocrité des finitions et de la qualité du produit.
Nous offrons ainsi la possibilité à un consommateur berné de donner un nouveau statut à son patrimoine mobilier. La revente d’une contrefaçon étant lourdement sanctionnée par la loi, ces pièces n’ont par conséquent aucune valeur marchande. Ce projet soulève alors la question de la création d’un caractère original à partir d’une contrefaçon. La pièce, passée entre les mains d’un designer et issue d’une démarche créative, retrouve-t-elle son caractère original et par conséquent de la valeur ? Le débat est ouvert.

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